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Le joueur


  • De Fiodor Dostoievski
  • Lu par Jacques Bonaffe
  • Édité par Frémeaux & Associés
  • Tout public
  • Version : Integrale
  • 5h 6min
Téléchargement audio mp3
  • À écouter sur votre mobile, ou sur n’importe quel autre support
  • Fichier MP3 haute qualité, sans DRM
  • Sans engagement ni abonnement
Prix éditeur 29,99 €
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Présentation du livre audio

“J’avais tout perdu, tout... Je sors du casino, je regarde... un florin se promenait encore dans la poche de mon gilet : «Ah! j’ai encore de quoi dîner!» me dis-je.
Mais après avoir fait une centaine de pas, je me ravisai et rebroussai chemin. Je mis ce florin sur manque (cette fois, c’était sur manque) et, vraiment, l’on éprouve une sensation particulière lorsque, seul, en un pays étranger, loin de sa patrie, de ses amis, et ne sachant pas qu’on va manger le jour même, on risque son dernier florin, le dernier, le dernier! Je gagnais, et, vingt minutes plus tard, je sortis du casino avec cent soixante-dix florins en poche. C’est un fait. Voilà ce que peut parfois signifier le dernier florin! Et si je m’étais laissé abattre, et si je n’avais pas eu le courage de me décider?... Demain, demain, tout sera fini !... Dostoïevski, Le Joueur

Entendre Le Joueur, c’est entendre une confession, c’est entendre une désespérance, mais c’est aussi entendre un chant d’amour. C’est entendre ce qu’Anna Grigorievna Snitkine a entendu pour la première fois, des mots qui lentement deviennent pour elle... Mais c’est encore entendre le mensonge, la duperie du moins. C’est croire avec Dostoïevski que l’aveu peut être une voie de rédemption. Mais c’est aussi une voie de leurre. Trop tôt peut-être a-t-il clamé son désir de changement, son repentir, sa volonté de sortir du cœur de la chute, dans cet enfer du jeu, dans ce Roullettenbourg, qui pour lui n’avait rien d’un lieu romanesque mais avait des couleurs infernales. Trop tôt peut-être encore a-t-il désespéré de lui. Trop tôt? Ou trop peu sincèrement. Car ces mots mêmes qui sont les mots qui humilient, ne sont-ils pas aussi les mots qui procurent l’ivresse vertigineuse “d’une délectation morose”?...
Bonnaffé lit “Le Joueur” : 
Détachement, haine sous-jacente, volonté, insolence, rancœur, tout est là. Tout, avec une fureur barbare : celle de Dostoïevski. Ce sont ses mots, son regard, sa hargne presque à contempler ce qui fait sa ruine, le conduit un peu plus chaque pas à se défaire, à se perdre. Jacques Bonnaffé se meut avec aisance dans tout cela. Avec la joie d’un disciple, il endosse la personnalité d’Alexis, à la fois vaste assez et trop étroite pour contenir Dostoïevski. Il parle, s’enivre presque des mots, sans jamais donner prise à la griserie trompeuse. C’est une ébriété lucide, voulue, recherchée même au travers d’Alexis. C’est une ébriété qui serait un point de contact avec Dostoïevski.

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  • Éditeur : Frémeaux & Associés
  • Réalisation : Voix seule
  • Date de production : 2024
  • Langue des sources audio : Français
  • EAN : 3561302880068

Le joueur
  • De Fiodor Dostoievski
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