Ecotopia

Trois États de la côte ouest des États-Unis – la Californie, l'Oregon et l'État de Washington – décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale, baptisée Écotopia. Vingt ans après, l'heure est à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays. Pour la première fois, l'Écotopia ouvre ses frontières à un journaliste américain, William Weston.

Au fil de ses articles envoyés au Times-Post, Weston décrit tous les aspects de la société écotopienne : les femmes au pouvoir, l'autogestion, la décentralisation, les 20 heures de travail hebdomadaire, le recyclage systématique, la relation passionnée à la nature, etc. Quant à son journal intime, il révèle le parcours initiatique qui est le sien ; d'abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intérieure. Son histoire d'amour intense avec une Écotopienne va le contraindre à choisir entre deux mondes.

Récit utopique publié en 1975, livre culte traduit dans le monde entier, Écotopia offre une voie concrète et désirable pour demain, et ce faisant agit comme un antidote au désastre en cours.

L'avis de Book d'Oreille

Rares sont les utopies quand la tendance est à la dystopie : parmi les écrits utopiques, Ecotopia est la référence. Publié en 1975, le roman d'Ernest Callenbach fait écho à notre présent de manière tout à fait frappante : pendant la présidence Trump, la Californie s'est insurgée aux prises de position de son président tel que son refus d'appliquer les mesures des accords de Paris sur le climat, et avait même considéré une sécession. C'est justement ce cas de figure, assumé jusqu'au bout, que Callenbach imagine dans son roman : la Californie, l'Oregon et l'Etat de Washington ont décidé de s'isoler pour bâtir Ecotopia, une société écologique.

Vingt ans se sont écoulés, et William Weston, journaliste sceptique, voire cynique, est envoyé en Ecotopia pour passer un mois et demi là-bas. D'abord déconcerté par les pratiques de recyclage et de réemploi, il vit alors une grande transformation intérieure lorsqu'il découvre que la manière de vivre écotopienne leur permet d'entrevoir la vraie sérénité.

A travers la plume de William Weston, Callenbach imagine avec précision une société où une autogestion durable et un nouveau rapport à la nature seraient possibles. Optimiste mais réaliste, cette utopie se veut à la fois un manifeste et un cri d'alarme : la planète nous imposera des changements catastrophiques si nous n'écoutons pas les leçons d'Ecotopia et les observations de William Weston, à qui François Hatt prête sa voix. Ce comédien de doublage a du coffre et sait l'utiliser à bon escient pour incarner le journaliste déstabilisé par les usages d'Ecotopia.