Un cadavre en morceaux est retrouvé aux environs de Paris. La victime a été décapitée et son corps martyrisé a fait l'objet d'une mise en scène défiant l'imagination.
Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres, il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie, aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui dormait en lui, va l'emmener au cœur de la nuit, loin, beaucoup trop loin.
La plume glaçante de Franck Thilliez nous embarque une fois de plus dans l'un de ces romans oscillant entre le réel et l'occulte. Les tonalités poétiques du texte détonnent avec la cruauté de l'affaire traitée, créant un malaise et une ambiance particulière, bien maîtrisée par l'auteur.
Une fleur reste ce qu'elle est, même privée de ses feuilles, même fanée ou brûlée par l'oeil rouge du soleil. Les souvenirs s'estompent mais ne disparaissent pas, ils vont et viennent comme ces langues d'écume qui s'échouent sur une plage avant de repartir grandies par leur substance même. Ils tissent ce que nous sommes, bien plus que ce que nous avons été...
La voix de basse de Jérémie Covillaut s'adapte au personnage de l'inspecteur Sharko, tourmenté, hanté par des démons indicibles et marqué par ses années dans la police, d'une violence inouïe.
Il est des moments où il devient impossible de ressentir la douleur d'autrui; on peut juste l'imaginer, en sentir le souffle le long de l'échine, frissonner au point de se blottir sous des couvertures. Mais on ne peut pas se mettre à la place. Jamais...
Confronté à un crime d'une perversité extrême, Franck Sharko devra faire preuve d'un sang froid et d'une détermination sans limite, car il y a bien plus que la justice en jeu.