Le sourire des fées

« Rose l’a dit à Lou : il faut croire encore au bonheur. Elle a toujours eu le don pour apporter de la joie à partir de presque rien. Un joli paysage, une belle lumière, le parfum d’une pivoine, le goût du chocolat noir attrapé avec la langue sur le fouet à pâtisserie, un bon repas, un fou rire qui tire les larmes, respirer à pleins poumons, danser, jouer…
Ce sont ces petites doses de bonheur à pratiquer au quotidien. C’est à cela qu’il faut s’accrocher. »
Car jamais il n’y a eu plus d’urgence à aimer.

Après l’immense succès de La Mélancolie du kangourou, Laure Manel renoue avec l’attachant trio Rose, Antoine et Lou. S’ils mènent une vie heureuse, une ombre plane, menaçant leur félicité…

Laure Manel pose un regard aussi acéré que tendre sur le couple et la famille, et livre une superbe ode à la vie.

Ça commence bien

Ce roman d’une douceur et d’une poésie indéniables nous fait découvrir ou redécouvrir le trio Lou, Antoine et Rose. En effet, Le Sourire des Fées fait suite à La Mélancolie des Kangourous, cependant, il est tout à fait possible d’écouter ce tome deux sans avoir entendu le premier, cela n’empêche en rien la compréhension car tout y est parfaitement résumé. 
La voix de Lara Suyeux emprunte de douceur sait retranscrire à la perfection toute l’émotion et la candeur de cette histoire. C’est donc une histoire de vie, tout simplement. Une histoire de bonheur et de chagrin, de mélancolie et d’amour. L’histoire de trois êtres qui s’aiment à la folie et qui expérimentent chacun à leur échelle, les événements de la vie. 

L’écoute de ce roman nous plonge dans un cocon de bien être et d’émotions et on se laisse volontiers porter par les aléas de l’existence des personnages. 
« La vie est faite de désir, d’envies, de projection dans l’avenir. Sinon l’esprit se meurt et le corps s’assèche. »

En effet, les émotions sont à l’honneur dans cette belle histoire où l’on alterne entre les pensées des trois protagonistes, une petite fille de huit ans, une jeune femme d’une trentaine d’années et son compagnon de douze ans son aîné. Ces trois points de vue sont évidement très différents et permettent au lecteur de penser l’histoire sous ces trois angles. Cette multiplication des points de vue multiplie également les émotions ressenties par le lecteur qui se trouve trois fois plus heureux ou trois fois plus bouleversé quand un nouveau chapitre se termine. 

Ce roman est un vrai bijou et son écoute est addictive, de chapitre en chapitre, le lecteur ressent le besoin de connaitre la suite de cette histoire pourtant si anodine et proche du quotidien, tant les personnages et le décors sont attachants.