Les garçons de l'été

«Avec eux, je tremble, je frémis, je suis dans l’adoration, et ce n’est pas un service à rendre aux enfants que de les adorer.»

Zachée et Thadée, deux frères, étudiants brillants et surfeurs surdoués, déploient les charmes de leur jeunesse sous l’été sauvage de La Réunion. Mais l’été et la jeunesse ont une fin, et il arrive qu’elle survienne plus vite et plus tragiquement que prévu.

Ça commence bien 

Dans ce roman qui démarre tragiquement, on est d'abord submergé par la violence du tournant dramatique qui advient dès les premières minutes d'écoute. Puis la narration prend très vite un chemin inatendu et nous précipite vers les abysses de la folie pure et de la noirceur de l'âme.

Oscillant d'un point de vue à un autre, nous suivons l'évolution, ou plutôt la descente aux enfers, d'une famille marquée par un drame terrible. Ce drame est loin d'être une fin en soi et marque en réalité le début d'autre chose de plus incroyable encore.

Cette narration à six voix nous enfonce plus profondément au coeur de cette famille bouleversée par un "effet papillon" inoubliable.

Contrairement à mon frère, je ne suis pas un compétiteur : vaincre mes peurs et dépasser mes blocages m'intéresse beaucoup plus que de surpasser les copains. J'ai toujours fait allégeance à mon frère ,je lui ai toujours laissé la préséance .J'ai toujours su qu'il avait besoin de prendre toute la place et toute la lumière, qu'il lui était vital d'être reconnu comme le meilleur partout .Avec des parents différents, cette place d'eternel second m'aurait peut-être été pénible,mais les nôtres ont toujours veillé à ce que je ne sois pas éclipsé par mon brillant aîné, de sorte que j'ai même apprécié d'être le cadet ,celui qui n'a pas à servir d'exemple et dont on attend peut-être un peu moins

Au contact des personnage auquel on s'identifie si facilement aux personnages, le lecteur progresse dans l'effroi. La famille, l'amour et la passion s'entremêlent avec la psychopathie, la vengeance, la haine à l'état pur.

Ce livre audio nous pousse dans nos derniers retranchements et nous force à regarder droit dans les yeux la réalité telle qu'elle est : l'horreur serait arrivée tôt ou tard...