Vivre vite
- De Brigitte Giraud
- Lu par Micky Sébastian
- Édité par Gallimard Audio
- Version : texte integral
- 3h 34min
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Prix éditeur 16,99 €
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Présentation du livre audio
"J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l'accident." En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l'enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
Micky Sebastian incarne avec justesse cette femme qui tente de trouver désespérément des raisons à un évènement tragique et inconcevable.
Coup de cœur libraire
Avant de quitter la maison dans laquelle elle avait prévu de s'installer avec son mari, décédé entre-temps dans un accident de moto, Brigitte Giraud fait un ultime retour en arrière pour enquêter sur ce tragique événement. Un retour en arrière égréné par des "si" au fur et à mesure que l'autrice énumère des hypothèses qui auraient pu éviter l'inévitable. En 21 "si", elle dissèque toutes ces petites conditions qui ont mené à l'accident.
La maison était devenue le témoin de ma vie sans Claude. Une carcasse qu'il m'avait fallu apprendre à habiter, et dans laquelle j'avais abattu des cloisons avec de grands coups de masse à la hauteur de ma colère.
Récompensé cette année par le prix Goncourt, Vivre vite nous met face à un questionnement sur notre impuissance et notre vulnérabilité. Face au hasard de la mort qui n'a pas de sens, la "vie parfaite" est fragile, tout ce qui a été construit peut s'envoler en une seconde. Sa constatation a beau être amère, son ton n'est cependant jamais alarmiste. En effet une pointe d'humour peut faire son apparition au détour d'une phrase, ainsi que des émotions nouvelles, que l'on croyait éteintes pour toujours.
Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. On veut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque, on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive, arrive. Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel.
Vivre vite parle du deuil sans fard. Pas de place pour le pathos : si elle parle bien de douleur et de chagrin, la plume de Brigitte Girard est à la fois émouvante et retenue. Avec le recul de vingt ans passés dans cette maison façonnée par le deuil, elle détaille toutes les étapes par lesquelles elle est passée. Cette femme qui refuse de se faire appeler "veuve" est incarnée par la talentueuse Micky Sebastian. Sa voix, habituée au doublage de films, apporte une douceur et une chaleur très agréables à la lecture, qui rendent le témoignage intime de Brigitte Giraud encore plus proche de nous.
Il me faut parfois me concentrer pour reconstituer tes traits. Cela je ne l'aurais jamais imaginé. Pour accéder à tous les détails. Je dois convoquer une scène très particulière pour capter ton regard. Je ne parle pas de tes yeux, dont je sais par cœur l'intensité du velours noir, mais de ton regard. Je dois me concentrer et faire resurgir ce moment que j'avais photographié mentalement, je me souviens que je m'étais dit à cet instant : si jamais.
Coup de cœur libraire
Avant de quitter la maison dans laquelle elle avait prévu de s'installer avec son mari, décédé entre-temps dans un accident de moto, Brigitte Giraud fait un ultime retour en arrière pour enquêter sur ce tragique événement. Un retour en arrière égréné par des "si" au fur et à mesure que l'autrice énumère des hypothèses qui auraient pu éviter l'inévitable. En 21 "si", elle dissèque toutes ces petites conditions qui ont mené à l'accident.
La maison était devenue le témoin de ma vie sans Claude. Une carcasse qu'il m'avait fallu apprendre à habiter, et dans laquelle j'avais abattu des cloisons avec de grands coups de masse à la hauteur de ma colère.
Récompensé cette année par le prix Goncourt, Vivre vite nous met face à un questionnement sur notre impuissance et notre vulnérabilité. Face au hasard de la mort qui n'a pas de sens, la "vie parfaite" est fragile, tout ce qui a été construit peut s'envoler en une seconde. Sa constatation a beau être amère, son ton n'est cependant jamais alarmiste. En effet une pointe d'humour peut faire son apparition au détour d'une phrase, ainsi que des émotions nouvelles, que l'on croyait éteintes pour toujours.
Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. On veut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque, on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive, arrive. Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel.
Vivre vite parle du deuil sans fard. Pas de place pour le pathos : si elle parle bien de douleur et de chagrin, la plume de Brigitte Girard est à la fois émouvante et retenue. Avec le recul de vingt ans passés dans cette maison façonnée par le deuil, elle détaille toutes les étapes par lesquelles elle est passée. Cette femme qui refuse de se faire appeler "veuve" est incarnée par la talentueuse Micky Sebastian. Sa voix, habituée au doublage de films, apporte une douceur et une chaleur très agréables à la lecture, qui rendent le témoignage intime de Brigitte Giraud encore plus proche de nous.
Il me faut parfois me concentrer pour reconstituer tes traits. Cela je ne l'aurais jamais imaginé. Pour accéder à tous les détails. Je dois convoquer une scène très particulière pour capter ton regard. Je ne parle pas de tes yeux, dont je sais par cœur l'intensité du velours noir, mais de ton regard. Je dois me concentrer et faire resurgir ce moment que j'avais photographié mentalement, je me souviens que je m'étais dit à cet instant : si jamais.
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- Éditeur : Gallimard Audio
- Réalisation : Voix seule
- Date de production : 2024
- Langue des sources audio : Français
- EAN : 9782072998928
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